Pour conclure ce triste mois d'avril coté météo une petite adaptation de la fable de LA FONTAINE :
Maître Pissenlit sur sa tige perché,
tenait en son coeur des stigmates.
Maître soleil, par la beauté alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur le Pissenlit.
Que vous êtes beau ! que vous me semblez joli !
Sans mentir, si votre habit
Se rapporte à votre coquetterie,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces prés."
A ces mots le Pissenlit ne se sent pas d'avidité ;
et pour montrer sa belle robe,
Il ouvre ses pétales et laisse admirer sa garde-robe.
Le gros nuage s'en saisit et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout profiteur
vit au dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien une douche froide, sans doute."
Le Pissenlit, honteux, et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
Moralité :
en avril ne te découvres pas d'un fil,
en mai fais ce qu'il te plait...