LE CROCUS
Les crocus sont les premières fleurs à apparaître après les perce-neiges (février à avril).
Il y a environ 80 espèces dont de crocus, approximativement 30 sont cultivés.
C’est une plante vivace par un bulbe appelé oignon. Les feuilles aériennes, partant du sommet du bulbe, sont au nombre de 6 ou 7. De la partie supérieure de l'oignon naissent ordinairement 2 ou 3 pédoncules floraux. La fleur, de couleur violette, est hermaphrodite, régulière. Chaque bulbe ne fleurit qu'une fois, en septembre ou octobre. Les feuilles apparaissent pendant où aussitôt après la floraison.
Le crocus s'étage de 700 à 2000 m et résiste plutôt bien aux maladies et aux insectes nuisibles.
Originaire d’Asie Mineure, mais aussi des Alpes suisses et italiennes où elle pousse en abondance, cette plante bulbeuse a séduit les Hollandais qui l’ont hybridée et nous ont donné de très nombreuses variétés toutes plus colorées les unes que les autres.
De l’une d’entre elles, le Crocus Sativus, on tire le safran, une épice récoltée à la main sur les étamines de la fleur. Le crocus est très facile à cultiver, toutes les natures de sol lui convenant sauf ceux qui sont trop acides ou très humides.
Le crocus de safran (crocus sativus)
Le safran d’épice est obtenu à partir des stamens (Stamen est l'organe masculin d’une fleur. Chaque stamen a généralement une tige appelée le filament , et, sur le filament, une anthère qui se compose habituellement de quatre sacs de pollen, qui s'appellent le microsporangia.).Ces composants sont souvent séchées et employées dans la cuisine comme agent d'assaisonnement et de coloration).
Son histoire
Du 16 ème au 19 ème siècle, la ville de Boynes fut la capitale mondiale du safran. Il existait même une tradition : les bulbes de ce crocus entraient dans les dots de mariage. Il y avait également un carnaval du safran.
Le crocus est devenu si célèbre qu'il est entré dans le patrimoine culturel. Depuis septembre 1988, Boynes possède un musée du safran. Dans une ancienne maison de marchands de vin, plusieurs salles ont été aménagées pour présenter l'histoire des mutations agricoles de ce pays.
L'usage du safran remonte à la plus haute antiquité. Des auteurs tels qu'Homère, Pline ou Virgile en font déjà mention. Les Egyptiens, puis les Hébreux, les Indiens ou les Perses l'employèrent non seulement pour aromatiser les aliments, mais encore dans les cérémonies religieuses ou pour teindre les soieries. Les Romains l'absorbaient aussi en infusion.
Selon Homère, Zeus décida un jour de se coucher sur un lit de safran afin de pouvoir ressentir une plus grande passion dans ses amours charnels. Il en fut de même de Jupiter qui y avait mêlé des fleurs de lotus et des jacinthes. Pour cette raison, le safran est aujourd'hui encore perçu comme aphrodisiaque. Il inspire également la joie et l'allégresse juvénile.
Au regard des effets excitants du safran, celui-ci a, depuis toujours, été le symbole de la force. Il contient du phytostérol, une puissante hormone végétale, et des alcaloïdes appelés safranine et crocine, instables et volatiles.
La résurrection annuelle des plantes bulbeuses symboliserait pour les minoens le pouvoir de la Déesse-Mère de régénérer périodiquement la végétation en même temps que la vie latente des morts, et leurs espérances de revenir sur terre. Par conséquent, le crocus aidait les hommes à communiquer avec leurs parents disparus. On disait aussi jadis que le safran apportait la gaieté. Pour les Orientaux, il est symbole de sagesse.